Citation de Charles R Swindoll pour Changer de Vie | Réagir aux Evènements

Cette semaine, c’est le tour d’une citation pour changer de vie de Charles R Swindoll, qui nous invite à être responsables de notre vie.

Il y a quelques semaines, un membre d’un groupe de Développement Personnel sur Facebook auquel j’appartiens a posté en substance l’affirmation suivante : « Nous sommes responsables de tout ce qui nous arrive dans la vie« . Et il a incité les autres membres à faire part de leur avis.

Comme tu peux t’en douter, l’échange a été animé… voire houleux ! Car pris au premier degré, cela peut faire penser que l’on « mérite » toutes les tragédies qui s’abattent sur nous (accident, cancer, licenciement…). Ce qui est évidemment faux pour au moins une partie d’entre elles !

Et de nombreux membres de ce groupe se sont donc à juste titre offusqués que l’on prétende le contraire.

Nous devons être responsables de notre vie

Pourtant, il est également évident pour moi que nous avons une part de responsabilité importante dans la façon dont évolue notre vie. Nous prenons des décisions (ou refusons d’en prendre) qui vont avoir des conséquences sur la suite des évènements :

  • choix de nos études
  • acceptation d’une offre d’emploi
  • décision d’avoir des enfants
  • volonté d’avoir une expérience en expatriation
  • refus de quitter un emploi dans lequel on ne trouve plus de sens
  • entêtement dans une querelle autour d’un héritage familial

Et pour ma part, j’ai toujours eu horreur de l’idée de destin. Je crois que j’ai du mal à envisager que quelqu’un ou quelque chose d’autre décide pour moi. Sans même que j’en sois conscient. Je préfère m’appartenir à moi-même !

Je suis donc complètement à l’aise avec l’idée que nous sommes responsables de notre vie. C’est à ce titre que je t’encourage sur ce blog à ne pas renoncer à tes rêves. Et à accepter l’idée de changer de vie si tu en ressens l’envie mais penses que ce n’est pas raisonnable.

Mais comme je l’ai répondu à l’auteur de ce post, je crois qu’il ne faut pas confondre :

  • « être responsable de sa vie » : accepter que c’est à nous de prendre les décisions qui nous concernent et en assumer les conséquences
  • « être responsable de tout ce qui nous arrive dans la vie » : considérer que chaque évènement de notre existence, sans exception, est dû à une action ou une décision de notre part

Une citation de Swindoll comme compromis

J’ai alors repensé à cette citation de Charles R Swindoll, prédicateur et auteur américain :

Life is 10% what happens to you and 90% how you react to it

Charles R. Swindoll

Dans la langue de Joey Starr, cela donne la traduction – censurée 😉 – suivante :

La vie, c’est 10% ce qui vous arrive et 90% comment vous y réagissez

Charles R. Swindoll

Bien sûr, on pourrait débattre des proportions. Tant certains semblent attirer plus de malheurs sur eux-mêmes que d’autres.

Mais n’est-ce pas justement l’objet de cette citation de Charles R Swindoll ? Faire prendre conscience que certaines personnes ont peut-être du mal à se dépêtrer de leurs difficultés parce qu’elles n’ont pas forcément la réaction appropriée.

Par exemple, un cancer peut avoir une large part génétique. A laquelle on ne peut évidemment strictement rien. Mais souvent, nos habitudes de vie peuvent être des facteurs aggravants.

Si l’on apprend qu’on a une prédisposition génétique au cancer des poumons, n’est-il pas de notre responsabilité d’arrêter de fumer ? Ou en tous cas de réduire fortement notre consommation de tabac ?

Comment j’ai réagi à mon divorce

Pour prendre un exemple personnel et bien moins dramatique, je n’ai absolument pas vu venir la séparation avec ma première épouse. Ce qui ne veut évidemment pas dire que je n’avais pas ma part de responsabilités dans cette issue !

Mais c’est davantage la réaction que j’ai eue face à ce que j’ai alors considéré comme un échec, un drame et une injustice que je veux évoquer ici.

Bien sûr, j’ai d’abord été dans le déni, première étape de toute courbe du deuil. Et j’ai ensuite été tenté de rester dans la phase de colère, qui aurait pu mener à un divorce long et pénible pour tout le monde…

Mais j’ai réalisé que je voulais par dessus tout que mes garçons subissent le moins de conséquences possibles de notre séparation. Et j’ai alors décidé de changer d’avis, de progressivement accepter les choses et d’y mettre du mien pour tourner proprement la page.

Aujourd’hui, j’ai gardé de très bonnes relations avec la mère de mes enfants. Je suis persuadé que cela a fortement atténué leur difficulté à voir leurs parents séparés. Et contribué ainsi à leur équilibre.

A titre personnel, je pense que cela m’a permis d’accepter plus vite les choses. D’être en paix avec moi-même et pleinement disponible pour m’engager dans une nouvelle relation.

Je suis aujourd’hui parfaitement heureux avec ma compagne, au point de me marier à nouveau l’an dernier.

Comment réagis-tu aux coups durs ?

Bien sûr, ce n’est qu’un exemple à ma modeste échelle. Mais j’ai la prétention de penser qu’en prenant cette décision, j’ai été responsable de ma vie en choisissant ma réaction aux événements.

Et toi, y-a-t-il une période charnière de ta vie dans laquelle tu as consciemment choisi comment réagir face à un « coup dur » ?

Penses-tu aussi que ta réaction a pesé plus lourd dans l’évolution de ta vie par la suite que l’évènement par lui-même ? N’hésite pas à le partager avec nous dans les commentaires ! 👇

  • Merci pour cette citation que je ne connaissais pas. Cette question du choix, notamment au niveau professionnel m’a longtemps animée. A-t-on vraiment le choix de changer de travail, de se réorienter, de faire une pause ? En France où nous sommes plutôt privilégiés, ce choix me semble plus facile (services de santé, aides au retour à l’emploi). La suite est effectivement une question de choix (ou de non choix).
    Ton article me fait penser à une autre citation :
    « Donne moi la sérénité d’accepter les choses qui sont, donne moi la force de changer les choses que je peux, et donne moi la sagesse de les distinguer l’une de l’autre. »

  • Très bon sujet, c’est une nuance qui peut être difficile à comprendre quand les coups durs s’accumulent et que l’on s’obstine à chercher un « coupable ». J’en enchainé plusieurs difficultés ces dernières années et je me suis focalisée sur mes choix. Dans cette situation, quel choix s’offre à moi? Comment puis-je faire de ce moment dramatique le moins dur possible pour mon entourage et moi-même? En remplaçant les « il faut » et « je dois » par « je choisis de », je reprenais le contrôle de la situation et je la subissais moins.

  • Essentiel de rétablir cette réalité. Nous sommes responsables de ce que nous faisons face aux situations.
    Cette citation est très apprenante. Merci à toi

  • Alexandre Willocquet dit :

    Merci pour ton commentaire, @François-Xavier. Je suis intimement persuadé que nous avons toujours le choix de changer de métier ! A fortiori en France, où comme tu le mentionnes, un certain nombre de dispositifs permettent d’accompagner cette transition.
    J’aime beaucoup ta citation, merci. Elle évoque pour moi les cercles d’influence !

    Très bon conseil, @Corinne ! On a souvent tendance à chercher un coupable et ta proposition est une attitude plus responsable et plus constructive (mais moins facile !).

    Avec plaisir, @Emmanuel !

  • Mylène dit :

    Bonjour Alexandre,
    Bravo pour cet article.
    Je pense que nous sommes responsables dans une certaine mesure de ce qui nous arrive.
    Je déteste la victimisation et considère qu’il faut savoir apprendre de ses échecs ou ses coups durs pour ne pas reproduire les mêmes erreurs (c’est ce que j’essaie de faire au quotidien mais bien sûr il m’arrive de ne pas réussir !).
    Je ne parle pas des évènements qui sont complètement indépendants de notre volonté (ex : COVID) mais bien ce sur quoi nous pouvons agir. Ce qui m’ennuie c’est le déni, c’est la déresponsabilisation.

    Tu as prouvé par ton témoignage que l’on peut prendre sur soi et oublier ses propres intérêts pour le bien de ses proches.
    À mes yeux tu t’es montré responsable et tu as agi en bon père de famille.

    À titre personnel, j’ai dû évoluer car plus jeune j’avais une certaine propension à m’obstiner dans mes choix et évidemment à être malheureuse quand cela ne tournait pas comme je voulais (surtout professionnellement). Mais les situations se répétant il a bien fallu que je me remette en question et que j’accepte ma responsabilité dans tout ce qui m’arrivait (oui c’était un mauvais patron, mais je l’avais sentie au début et j’y suis quand même allée…).

    Depuis que je fonctionne comme ça, il m’arrive beaucoup moins de déboires… J’ai aussi appris à faire confiance à mon jugement et cela fait toute la différence.

    Bravo pour ton travail.

  • Alexandre Willocquet dit :

    Merci beaucoup pour ton témoignage, @Mylène ! Tout à fait d’accord sur les nombreux avantages à sortir de la victimisation. Après, comme tu le dis, il y a un certain nombre d’événements sur lesquels nous n’avons pas la main et il faut savoir faire la différence.

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