La citation pour changer de vie d’Eduardo Galeano de cette semaine fait la part belle à l’humour (vraiment ?) et me permet d’aborder le sujet sur un ton plus léger !
On parle (moi le premier) facilement de « changer de vie », mais chacun y met finalement des choses assez différentes…
Rares sont ceux qui envisagent de changer de vie radicalement. Du genre : partir pour un aller-simple à l’autre bout du monde, avec une identité d’emprunt ! 😉
Car c’est un peu le « changement de vie du chef », avec tous les ingrédients possibles et imaginables. Si si peu de personnes s’y aventurent, c’est qu’il suffit heureusement souvent de changer une seule des composantes de sa vie pour vivre plus heureux :
- métier
- région
- conjoint
- …
Parfois, de plus petits ajustements suffisent même : plutôt que de changer de métier (ce qui n’est pas toujours simple, comme l’indiquent ces deux citations d’Andy Grove et d’Albert Camus), il pourra suffire de changer de poste dans la même entreprise.
Ou de prendre un poste équivalent dans une autre entreprise.
Changer de vie, c’est donc à la carte, pas au menu ! Et c’est ce qui fait qu’il est difficile de comparer les expériences des uns et des autres. Mais ça n’en a que plus de sel ! 😊
De ce fait, on peut aussi prendre le problème à l’envers. Et se demander s’il y a des choses immuables, qu’il n’est pas possible de changer dans une vie. Après tout, vivre c’est changer.
Et cette citation d’Eduardo Galeano tombe alors à pic pour nous éclairer :
Ah, le football… c’est un sport que j’affectionne particulièrement. Et je dois dire que je suis assez d’accord avec Eduardo Galeano, écrivain et journaliste uruguayen !
Comment devient-on supporter ?
Pourtant, de prime abord, il faut reconnaître que cela semble un peu idiot… Ou volontairement provocant ! Comment pourrait-il être plus facile de changer de femme que du club de foot que l’on supporte ???
Mais il faut reconnaître que les faits lui donnent raison ! L’explication tient probablement au fait que l’on choisit souvent le « club de son cœur » étant jeune.
De ce fait il fait, quelque part, partie de nos racines. Encore plus s’il s’agit du club « familial », qui a fait vibrer ton père (voire ta mère) et ton grand-père avant lui !
Et puis quand on s’est battu bec et ongles (devant son poste de télé) pour défendre l’honneur de son équipe, même au lendemain des pires défaites, le principe de cohérence nous fait hésiter deux fois avant de changer de bord !
Je suis moi-même supporter de l’Olympique de Marseille. Assez logique quand on a passé son adolescence en Provence dans les années 80-90, période de gloire du club.
Assister à quelques matchs au stade Vélodrome (qui n’était pas encore orange…) scelle l’affaire : vous avez l’impression de faire partie d’une tribu. Bien plus encore que devant son poste de télé !
Par la suite, ma fidélité a pourtant été mise à rude épreuve : j’ai travaillé à Lyon au moment où ce club régnait sur le championnat, puis à Paris quand les Qataris se sont mis à distribuer les millions.
Tu imagines bien que j’y ai subi de nombreuses railleries, d’autant plus faciles que mon club n’était pas forcément au mieux de sa forme à ces moments-là.
Il aurait alors pu être tentant de changer de club de football pour mieux m’intégrer… ou tout simplement pour qu’on me fiche la paix !
J’incarne la citation d’Eduardo Galeano
Des années après, je dois reconnaître que ma passion s’est faite plus discrète. Pour le foot en général, d’ailleurs. J’ai tendance à davantage regarder le basket américain ces jours-ci !
Pourtant, je ne me vois absolument pas franchir le pas. Même si j’exulte moins à chaque victoire (et que je souffre moins dans la défaite), l’OM reste « mon club ». Et je pense qu’il en sera ainsi toute ma vie.
Le célèbre entraîneur José Mourinho ne disait pas autre chose récemment, dans le très bon documentaire Secrets de coachs (The Playbook) diffusé sur Netflix :
Tu nais en aimant un club, tu meurs en aimant ce club. Tu n’en changes pas.
De l’autre côté, près de la moitié des mariages finissent aujourd’hui en divorce. Et je n’y ai pas fait exception.
J’ai aussi fait mes deux communions catholiques étant jeune… pour me considérer athée aujourd’hui.
Et je n’ai jamais eu des convictions très profondes en politique (si ce n’est par rapport à ce dont je ne veux en aucun cas !).
Définitivement, j’incarne à merveille la citation d’Eduardo Galeano ! 😂
Et toi, qu’en penses-tu ? As-tu déjà changé de club de cœur ? Vois-tu d’autres choses immuables dans la vie d’un homme ? Partage ton avis avec nous dans les commentaires ! 👇
En effet, les passionnés de foot savent 😅 !
Merci pour cet article, pour le mois le changement est passé par ma vie professionnelle ! je comprends maintenant que j’ai le pouvoir de tout changer. Sauf le PSG bien sûr ! 😉
Merci pour ton article, très sympa cette citation que je ne connaissais pas ! Je ne suis pas fan de foot, ni d’équipes de sport de manière générale. Mais ton article me parle malgré tout 😉 Pour ma part je pense qu’il suffit parfois de changer un des paramètres (conjoint, métier, etc.) pour débloquer d’autres changements. Et au final, on n’est plus la même personne. Mais nos passions profondes ne changent pas, tout comme dans ton cas l’amour de l’OM 😉
j’imagine que c’est exact mais je ne me sens pas concernée 😅 mais je le vois bien autour de moi : c’est souvent un héritage familial, qu’on n’imagine pas renier !
Oh oui, @Gaëlle, un changement de vie professionnelle réussi donne des ailes et on se sent ensuite capable de tout, c’est vraiment top ! Mais comme le disait Pierre Leroux, « changer, c’est aussi continuer » et je pense que c’est bien que des choses comme nos passions et nos valeurs définissent une identité immuable.
Avec plaisir, @Samia ! 😊 Complètement d’accord avec toi : des fois, il suffit de commencer « petit », mais de façon ciblée. Et oui, tout à fait, on peut sans risque extrapoler la citation d’Eduardo Galeano à toutes les passions. Merci pour ton commentaire !
Ah, ah, @Caroline ! Pas fan de foot ? Mince alors… 😉 Oui, c’est ça, il peut y avoir un côté héritage familial qui va renforcer le lien avec le club de notre cœur !