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Partir au bout du monde, qui n’en a jamais rêvé ?
Mais soyons honnêtes : peu d’entre nous sont allés au bout de leur rêve…
Surtout une fois « installés », en famille, avec conjoint et enfants !
C’est pourtant ce qu’a fait Thomas Richard, 43 ans, cadre commercial de formation, spécialisé dans la gestion de projets Web.
Dans cette interview, il m’explique comment il a décidé de partir à l’autre bout du monde, à Nouméa, en Nouvelle Calédonie, avec sa femme et ses 3 enfants.
Sommaire ➡️
- Partir au bout du monde, le changement ultime
- Transcription de l’interview avec Thomas Richard
- 00’53 : Le parcours de Thomas Richard
- 02’41 : Les raisons d’un départ au bout du monde
- 10’23 : Les difficultés rencontrées par Thomas
- 12’41 : Comment Thomas a préparé son changement de vie
- 15’33 : Les obstacles qui l’auraient empêché de partir
- 19’55 : Le conseil que Thomas aurait aimé recevoir
- 21’55 : Et si c’était à refaire ?
- 23’57 : Thomas se sent-il plus apte au changement ?
- 26’54 : La plus mauvaise raison pour ne pas changer
- 28’22 : Ce qui le fait se lever le matin
- 30’00 : de Thomas, la citation préférée
- 32’29 : Sois l’invité de la prochaine interview « Inspirons-nous ! » !
Partir au bout du monde, le changement ultime
Ensemble, nous discutons de l’importance de bien préparer un changement de vie. En l’occurrence, un déménagement loin de sa patrie, mais aussi un changement de vie professionnelle !
Car Thomas a dû réinventer son activité une fois sur place. Il s’est mis à son compte, pour son plus grand bonheur aujourd’hui.
Découvre dans son témoignage, qui te sera précieux si tu envisages, toi aussi, de changer de vie en partant à l’autre bout de la Terre.
Ou plus humblement à l’étranger. 😉
Un dernier conseil : oui, la préparation est souvent importante pour limiter les déconvenues. Mais comme Thomas le dit très justement, rien ne vaut le passage à l’action !
Il est désormais temps de le retrouver dans ce nouvel épisode du podcast.
Transcription de l’interview avec Thomas Richard
Alexandre Willocquet: Peut-on réaliser un vieux rêve de se déraciner à l’autre bout de la planète lorsqu’on est devenu père de famille ? Dans cet entretien, je reçois Thomas Richard qui va nous expliquer comment il a pris cette décision de partir s’installer à Nouméa, en Nouvelle Calédonie, avec son épouse et leurs trois enfants. Mais également les changements de vie professionnelle qu’il a été amené à opérer suite à ce déménagement. Alors si tu es dans une démarche proche de celle de Thomas, que tu envisages d’aller t’installer à l’étranger, ou simplement si tu te poses des questions par rapport à un changement de métier, cet entretien va forcément t’intéresser ! Il va même t’inspirer et je te propose de retrouver Thomas juste après ça.
00’53 : Le parcours de Thomas Richard
Alexandre Willocquet: Bonjour Thomas !
Thomas Richard: Bonjour Alex.
Alexandre Willocquet: Ecoute Thomas, merci beaucoup d’avoir accepté mon invitation pour cet entretien. Je t’ai sollicité parce que je pense que tu as une expérience particulièrement intéressante en matière de changement de vie, à la fois professionnelle et personnelle. Et donc, eh bien écoute, ça m’intéressait que tu puisses partager ça avec les différents auditeurs. Eh ben écoute, ce que je te propose, c’est peut-être déjà de nous expliquer un petit peu ton parcours et la situation dans laquelle tu te retrouves aujourd’hui. Alors l’objectif, et la mission si tu l’acceptes, c’est de le faire en deux minutes top chrono !
Thomas Richard: Ça marche. Donc moi j’ai 43 ans, bientôt 44 ! J’ai fait une école de commerce il y a une bonne vingtaine d’années et ensuite j’ai travaillé principalement dans la gestion de projets web, sur des gros groupes de retail, enfin des Auchan, Adeo, Leroy Merlin et cætera. En bonne partie en mode freelance, donc j’ai pas mal changé déjà de boites. Et en parallèle, j’avais aussi un projet personnel sur le côté, un site marchand que j’ai tenu pendant dix ans. Où je vendais des écharpes en soie et en cachemire. Et là aujourd’hui, ça fait un an que je vis à Nouméa. Donc j’ai déménagé là bas, je suis allé de l’autre côté du globe. Pour rapidement découvrir que l’univers professionnel était complètement différent, notamment en termes de structures de sociétés. Et du coup, j’ai créé ma propre boite là-bas, NCA, où je peux apporter aujourd’hui des solutions numériques. Enfin, j’accompagne les PME dans leur transformation digitale en utilisant des outils « no-code« .
02’41 : Les raisons d’un départ au bout du monde
Alexandre Willocquet: D’accord. Ok, super. Et alors, dans ce périple à l’autre bout du globe, tu n’es pas parti seul, tu es parti en famille. Alors ma première question ce sera autour de ça. C’est finalement : qu’est-ce qui t’a décidé à quitter la France en famille ? Et puis après, comme tu l’as évoqué, à changer d’activité ?
Thomas Richard: Alors en fait, c’est un projet que j’avais depuis un petit moment. Ça faisait une dizaine d’années que j’avais une alerte jobs sur les DOM-TOM, et cætera. Pourquoi? Parce qu’en fait, moi j’ai toujours vécu près de Lille, je n’ai jamais trop bougé. J’ai fait un stage à Paris pendant trois / quatre mois, mais sinon, je suis resté sur la métropole, à tel point que j’habitais dans le village dans lequel j’ai grandi ! C’est pas parce que j’ai pas bougé du tout, c’est que j’y suis revenu parce qu’on y était très bien, mais j’avais juste envie de sortir de cette zone de confort, de me catapulter un petit peu à l’autre bout du monde et de voir comment je m’en sortais finalement. C’est un projet que j’avais eu aussi quand j’avais une vingtaine d’années. Je voulais partir en Australie et puis j’avais rencontré quelqu’un et au final, je n’étais pas parti. Enfin bref, j’avais aussi eu un gros poil dans la main, je pense ! Et je n’étais pas allé au bout des choses. Et voilà, c’était un petit regret qui trottait dans un coin de ma tête. Et en parallèle de ça, je voulais également proposer à mes enfants de leur montrer d’autres façons de vivre, d’autres cultures, un environnement qui soit plus proche de la nature. Enfin, avec une nature un peu plus sexy que qu’on peut voir dans le Nord/ Pas-de-Calais ! Et puis aussi, voir d’autres gens, voir d’autres paysages, etc. Et j’ai rencontré, sur ma dernière mission, un collègue qui revenait de Nouvelle Calédonie. Il y avait passé quatre ans. Honnêtement, je ne savais pas la positionner sur une carte ! Et il m’en a parlé beaucoup, des bons côtés, des mauvais. Et ça m’a donné envie d’aller plus loin. Et on s’est mis vraiment en mode « recherche active » et j’ai trouvé un CDI à distance. Dans la boîte qu’il avait quitté ! Ca a été un peu compliqué d’aller sur place avec le COVID, etc. En fait la Calédonie avait mis en place un bouclier sanitaire et en fait il fallait justifier d’un intérêt important pour la Nouvelle Calédonie pour pouvoir avoir une place. Et la boite n’arrivait pas à le faire. Et donc ça a duré quelques mois. Et au final, un jour j’ai dit à ma femme, qui est infirmière : « essaye de postuler à quelque chose » et en une semaine elle avait un poste, elle avait un billet d’avion… Voilà, donc on est arrivé en septembre 2021. Pile-poil avant un confinement, en fait ! Pour la petite histoire, on nous a appelé en nous disant « votre vol va être annulé parce qu’on va tout fermer, on va confiner. Par contre, comme vous êtes personnel soignant, vous avez un vol dans trois jours ! Est-ce que vous le prenez ? ».
Alexandre Willocquet: D’accord, Ok !
Thomas Richard: Donc là, ça remet un petit coup de pression sur les priorités et tout ce qui reste à faire pour partir… Mais voilà, on s’est dit « allez, on y va, on saute dans l’avion ». Et au final on est arrivé sur place. Bon, du coup, le début était un petit peu compliqué. En parallèle… Là du coup, j’enchaîne un petit peu sur mon boulot ! En parallèle, ma boite m’a dit justement qu’avec le Covid, l’activité était un peu réduite, etc. Ils m’ont demandé de décaler mon entrée d’un mois. Financièrement c’était pas très confortable et en fait quand j’ai commencé, j’avais très peu d’activité sur place, enfin pas de missions, j’étais que sur des choses internes et honnêtement, je m’ennuyais un petit peu parce qu’il y avait une quinzaine d’années de retard par rapport ce qu’on faisait en France…
Alexandre Willocquet: Ah oui, d’accord !
Thomas Richard: Et je me confrontais un peu à un mur quand j’essayais d’apporter des choses nouvelles… Il y a un autre point aussi, c’est qu’ils n’avaient pas été forcément hyper cleans sur le salaire, le niveau de vie etc. Et je me suis rendu compte rapidement, que de toutes façons, si je restais sur place, je ne pourrai pas boucler mon budget.
Alexandre Willocquet: Parce que le coût de la vie est relativement élevé?
Thomas Richard: Oui, c’est super élevé. Notamment il y a la composante des enfants qui est assez dingue ! Et voilà, donc de toutes façons, il fallait changer, il fallait faire quelque chose. Et entre temps, justement, pendant cette période de confinement et de démarrage d’activité plus tardive, je me suis penché sur des outils que j’avais déjà aperçus pendant mes différentes missions. Les outils « no-code ». Et j’ai eu envie de creuser. Jusque là, moi, mon rôle, c’était de prendre une problématique client et de concevoir une solution, mais ensuite de m’appuyer sur des développeurs pour aller jusqu’au bout. Et là, avec ces outils là, je pouvais sauter la dernière étape.
Alexandre Willocquet: Voilà, c’est la question qu’allais te poser : le no-code, je pense que ça ne parle pas à tout le monde. Moi je ne suis pas spécialiste…
Thomas Richard: Oui alors, en fait, ce sont des outils avec une interface très simple qui te permettent de coder visuellement. Finalement tu ne saisis pas, tu n’as pas de langage à connaître, tu crées tes logiques ou tu construis tes blocs de façon très intuitive et ça permet de faire plein de trucs. Voilà, donc un domaine qui me plaisait énormément. J’avais l’impression d’avoir plein de portes qui s’ouvraient devant moi, devant chacune des idées que je pouvais avoir ! Et en même temps, j’ai un peu analysé le marché et au final, la Nouvelle Calédonie, c’est un territoire qui est très petit. Enfin, géographiquement c’est grand ! Mais il y a 200.000 habitants, 80% est à Nouméa. Et donc c’est 200 000 personnes à peu près, un peu plus et c’est énormément de petites sociétés. Il y a quinze ans de retard sur les outils informatiques, etc. Et finalement le no-code, c’était le produit parfait pour ça. Ça permet de faciliter le changement. Et du coup, j’ai monté une agence, enfin c’est un grand mot parce que je suis tout seul ! Mais j’ai monté une offre d’accompagnement de ces sociétés, où je leur créais des sites web, je leur créais des outils internes, de l’automatisation de process, etc.
Alexandre Willocquet: Ok.
Thomas Richard: Et donc pour tout ça, je me suis assez vite confronté à mes propres limites. Moi qui voulais sortir de ma zone de confort, j’étais en plein dedans. Parce que, autant sur Lille, ça faisait 20 ans que je travaillais, j’avais un bon réseau. Autant ici, je ne connaissais tout simplement personne. Et de naturel, je suis plutôt réservé, plutôt timide, je ne suis pas très communicant. Et là, je n’avais pas le choix, il fallait que je fasse quelque chose. Et du coup, je me suis inscrit à des formations pour du coaching sur de la communication, pour bien apprendre à parler d’un concept qui est effectivement un peu étranger à pas mal de monde… Et également utiliser les réseaux sociaux. Au delà de la partie un peu technique, ce que je cherchais, moi, surtout, c’était de rencontrer du monde et d’avoir ce coaching, finalement, qui permet d’avoir des rendez-vous réguliers, de se donner des échéances, … Moi j’ai besoin d’échéances ou de coups de pied au derrière et du coup, ça me permettait d’avancer dans mon process et de faire les efforts qu’il fallait.
10’23 : Les difficultés rencontrées par Thomas
Alexandre Willocquet: Et donc justement, je rebondis dessus parce que finalement, là, ce que tu évoques (et c’est l’une des questions que je t’aurais posées), d’une certaine façon, c’est des difficultés que tu as rencontrées, si je comprends bien ? Et que t’avais peut-être pas forcément anticipées ? Donc tu évoquais la nécessité de communiquer pour développer ton activité, c’est ça ? Et le fait de développer ton réseau. Et l’organisation personnelle quelque part, c’est ça que tu disais ?
Thomas Richard: Oui, c’est juste que je me connais et je suis capable de me perdre des heures à créer des outils, des choses comme ça. Mais de ne pas prendre le temps nécessaire pour communiquer et pour faire des tâches qui sont pourtant essentielles à cette transition. C’était là où vraiment, la partie coaching était intéressante pour moi. Parce qu’on avait un rendez vous hebdo et tous les lundis matins, on commençait la semaine par échanger sur ce qu’on avait fait en termes de communication, se critiquer en toute bienveillance et, du coup, progresser comme ça.
Alexandre Willocquet: C’est du collectif, c’est ça ?
Thomas Richard: Oui, c’était du collectif.
Alexandre Willocquet: Donc ça, c’est vrai que c’est bien aussi !
Thomas Richard: C’était un petit groupe de cinq-six personnes. Avec à peu près… j’allais dire les mêmes problématiques en termes de communication, oui, mais avec des univers complètement différents. Ce qui est très enrichissant.
Alexandre Willocquet: Oui, tout à fait ! Ça permet des fois de récupérer des idées auxquelles on n’aurait pas pensé dans un secteur donné. Mais je pense que tu vois, le côté organisation du travail, organisation personnelle, je crois que quelle que soit la façon dont on est préparé, c’est un sujet qu’il ne faut pas éluder, surtout quand on se met à son compte. Moi j’ai rencontré exactement la même chose. Moi je me suis dit : « j’aurai aucun problème pour gérer mes journées de travail », mais comme tu le disais, j’ai ressenti (et je ressens toujours d’ailleurs !) le besoin de temps en temps d’avoir un coup de pied au cul, d’avoir quelqu’un à qui tu dois un petit peu des comptes, même si c’est toi le client. Ça te booste un peu, ça te donne un cadre dans ta journée. Et c’est vrai que le côté coaching, en particulier collectif… Quand tu es à ton compte, l’un des écueils potentiellement, c’est d’être un peu seul toute sa journée. Bon, en dehors des interactions avec les clients. Et c’est vrai que je trouve que tu recrées un petit peu une dynamique d’équipe quand tu as cette logique collective. Donc c’est vrai que c’est quelque chose que je pense qu’on peut recommander !
12’41 : Comment Thomas a préparé son changement de vie
Alexandre Willocquet: Ok, donc ça, ça fait partie des difficultés que tu as rencontrées. Si je reviens peut être un cran en amont (ça c’était une fois sur place), au moment de prendre ta décision… enfin, après avoir pris ta décision de partir à Nouméa, comment tu t’es préparé à ce changement là ? Même si j’ai compris que, finalement, le départ a été même encore un petit peu plus anticipé que prévu ! Mais est-ce que tu avais préparé les choses, que ce soit pour le côté perso, mais le côté pro aussi. Enfin est-ce que tu avais mis des choses particulières en place pour ça ?
Thomas Richard: Non. Alors côté pro, justement, c’est là où je regrette un peu. Je pense qu’en fait, j’ai perdu de vue l’équilibre global du projet, finalement. Pour moi, c’était un projet familial, un projet de vie. Et le boulot, finalement, c’était un peu un outil, un moyen qui me permettait d’aller là bas.
Alexandre Willocquet: Ouais.
Thomas Richard: Et au final, j’ai pas assez préparé. J’étais peut être trop naïf sur les conditions salariales, etc. Et du coup j’en ai pâti un petit peu au début. Donc voilà, c’est ça que je regrette un petit peu. Après en termes de changement de vie, on a énormément utilisé les réseaux sociaux. Quel que soit le pays, ou même je pense, l’endroit, il y a des groupes (enfin peut-être pas en France), mais il y a des groupes expats à Nouméa, il y en a même plusieurs. Et rien que de lire les problématiques des autres, ça permet de se mettre dans des situations qu’on imagine pas forcément. Ça permet de voir aussi les étapes à pas zapper. Même si honnêtement, aujourd’hui, je le ferais de façon différente encore. Mais voilà, le principal, c’était de trouver une école pour les enfants, trouver le quartier qu’il fallait, même si c’est extrêmement dur. J’ai passé des heures à regarder Google Maps et au final on n’a aucune notion de dimension, d’échelle, etc.
Alexandre Willocquet: Oui, à distance, c’est pas toujours évident d’en faire un bon usage !
Thomas Richard: On a choisi les quartiers, mais on y est allé de façon très millimétrée. Et au final on aurait pu être beaucoup plus large. Bon voilà, après il y a quelqu’un qui a voulu nous louer une maison fictive et qui voulait qu’on lui verse de l’argent sans contrat, etc. Enfin bon, on a rencontré des trucs assez rigolos, voilà… Alors moi, j’ai arrêté de travailler assez tôt. J’ai arrêté de travailler en mai pour vendre les affaires, faire le tri. En fait, on a pris le parti de tout vendre, on est parti avec onze valises !
Alexandre Willocquet: D’accord ! Oui, donc ça demande quand même un peu de temps aussi ça, bien sûr.
Thomas Richard: Oui, c’est ça. Enfin après on pourrait tout jeter et voilà. Mais le but, c’était de maximiser, de bien préparer. Et donc c’était surtout cette préparation là qu’on a faite.
15’33 : Les obstacles qui l’auraient empêché de partir
Alexandre Willocquet: OK ! Ça marche. Donc ça d’accord. Et après, est-ce que, à ce moment là (et peut-être même encore un cran avant), en tout cas au moment où vous avez pris la décision, est-ce qu’il y a des obstacles particuliers qui auraient pu t’empêcher finalement d’y aller ? Tu évoquais le fait que tu avais eu le projet à un moment d’y aller, peut-être une vingtaine d’années plus tôt, ça ne s’est pas fait. Et il y a beaucoup de personnes qui sont comme ça, qui ont des idées, mais ça reste des projets… Là, est-ce qu’il y a quelque chose qui aurait pu faire que ça coince, encore une fois ? Est-ce qu’il y a des obstacles que tu as dû contourner ?
Thomas Richard: Ben je pense qu’il faut un peu de résilience, enfin avoir son idée et y rester. Parce que je t’ai dit, j’avais failli partir à Tahiti aussi, il y a deux ou trois ans, mais au final, pour le coup, le salaire je savais que ça n’allait pas coller. On est resté dans cette idée, on a toujours gardé dans un coin de la tête cette solution là. Honnêtement, j’avais de toute façon envie de changement professionnel. Et j’avais deux voies qui s’écartaient : soit je partais à Nouméa, soit je montais à Lille une activité d’agent immobilier. Donc tu vois, je voulais complètement changer de cap. Et au final, j’ai privilégié plus l’expérience familiale et cette partie là. Ce qui aurait pu m’empêcher de le faire ? Pour le coup, c’est l’environnement des proches. Où on aurait pu me mettre plus de pression, pour me dire : « ben tu te rends pas compte, c’est à l’autre bout, on va plus te voir, les enfants, etc… ». C’est vrai que c’est un vrai sujet. Et pour le coup tout le monde a respecté notre choix. Enfin voilà, on est parti sans se donner de deadline. Juste, à un moment, on va se dire : « on fait le bilan et puis on voit ce qu’on fait derrière. On est là depuis x temps. Est ce qu’on reste ? Est ce qu’on part ? ». On verra bien ! Qu’est ce qui aurait pu me changer? Ben c’est la peur, le manque de confiance en soi, finalement, je pense. Le fait de se dire « je vais me retrouver à l’autre bout du monde, tout seul, est-ce que c’est vraiment une bonne idée ? ». Enfin, ça fait rêver ! Les plages de Nouméa font rêver, mais voilà, il y a d’autres choses à côté.
Alexandre Willocquet: Il n’y a pas que ça, bien sûr, ça ne fait pas toute ta journée, quoi !
Thomas Richard: Il n’y a évidemment pas que ça. Et voilà, du coup, est-ce que je suis à la hauteur, etc.
Alexandre Willocquet: Et ça, le fait que ça ait été, finalement, une décision familiale (je suppose que vous en avez beaucoup parlé en couple en particulier), vous étiez alignés, je suppose, sur ce projet là ?
Thomas Richard: Oui, les enfants étaient un peu moins alignés ! (rires)
Alexandre Willocquet: Ça j’imagine, oui, bien sûr !
Thomas Richard: Quand on l’a dit à notre fils aîné, Elioth, il s’est mis à pleurer. Donc c’était un peu bizarre parce que là on se dit « ah bah mince, pourtant c’est notre projet. Enfin voilà, c’est pour toi qu’on le fait ! ». Enfin, on pense que c’est bien. Mais lui, il avait neuf ans, il y avait un groupe de potes, etc. Et le changement était compliqué. Après c’est justement aussi le but de cette expérience, c’est de lui apprendre justement à changer et aussi à savoir se déraciner, se recréer un environnement ailleurs. Au final, ils sont très bien ici et ça s’est très bien passé. Mais du coup, on a bien fait aussi d’imposer un petit peu en famille… enfin en couple, on a imposé notre décision de couple à nos enfants. Bon, les deux autres étaient beaucoup plus faciles à convaincre, parce que plus jeunes. Mais effectivement, il y a un moment où on se dit : « est-ce qu’on prend vraiment la bonne décision ? ».
Alexandre Willocquet: Oui, ça se comprend et ça paraît logique. Ca me fait penser, j’ai eu Gaëlle dans une interview similaire il y a quelques mois, qui a rencontré la même situation et qui disait que finalement, aujourd’hui, elle, c’est l’un des points forts qu’elle mettait en avant : c’est qu’elle disait que ses enfants étaient beaucoup plus aptes au changement, elle le voyait, que la plupart de leurs amis. Et que ça n’avait pas été facile au départ, mais qu’aujourd’hui elle considérait que c’était un point fort et qu’il fallait surtout pas s’arrêter à ça, quelque part. Mais oui, c’est vrai que j’imagine que c’est pas toujours des moments simples au départ !
Thomas Richard: En fait finalement, je me rends compte que c’est comme quand on fait une sortie familiale, des fois, au début, c’est : « Ben non, on veut pas y aller… » et puis en fait c’est ceux qui vont dire « ben non, on ne veut pas repartir, en fait on est bien là ! ». Evidemment, c’est la même chose, mais à une échelle complètement différente. C’est vrai que du coup, ça peut faire peur. Mais bon, voilà… je pense qu’il faut continuer à avancer.
19’55 : Le conseil que Thomas aurait aimé recevoir
Alexandre Willocquet: Ça marche. Et alors, est-ce que, avec du recul, il y a un conseil que tu aurais aimé qu’on te donne avant de changer de pays, d’environnement géographique et/ou de boulot ? Voilà, est-ce qu’aujourd’hui tu te dis « tiens, ça, j’aurais bien aimé qu’on m’alerte ou qu’on me conseille là dessus avant de prendre ma décision » ?
Thomas Richard: Non… Enfin si, mais c’est des conseils très pratiques, en fait. C’est des choses que je referais différemment. Ca aurait été, peut-être, plus échanger avec des personnes qui l’ont fait, pour prendre plus d’expérience. C’est un truc bête, mais en fait comme je disais tout à l’heure, on a choisi un quartier par rapport à une école. Bon, il s’avère que c’était l’un des quartiers les plus chers de Nouméa ! Et aujourd’hui, l’une des difficultés que je rencontre, c’est aussi financier. Enfin j’ai rattrapé mon niveau d’avant. En fait, on n’a pas voulu imposer aux enfants un second changement, au bout de quelques mois et du coup on les a laissés dans ce quartier là. Et au final peut-être qu’on aurait dû essayer de trouver une façon d’arriver et de pouvoir rebouger, rebondir à nouveau sur place, une fois qu’on y était et qu’on pouvait se rendre compte de tout le contexte global de la ville. Voilà. Mais c’est ultra pratique…
Alexandre Willocquet: Oui, mais je pense que c’est intéressant. Comme tu le disais, c’est vrai que je pense que le point que tu avais soulevé tout à l’heure, des groupes sur les réseaux sociaux, c’est clair, c’est un avantage et il ne faut pas s’en priver ! Peut-être effectivement aussi (mais je ne sais pas si ça aurait été si simple que ça), pouvoir en discuter plus facilement avec des personnes sur place pour ne pas rester sur une idée. Et c’est vrai que vu de l’autre bout de la planète, ce n’est pas toujours évident de se rendre compte si on fait un bon choix géographique, quoi, quelque part.
Thomas Richard: C’est clair !
21’55 : Et si c’était à refaire ?
Alexandre Willocquet: Ok. Et alors, de manière plus générale maintenant, si c’était à refaire aujourd’hui, est-ce que tu prendrais la même décision ?
Thomas Richard: Oui. Clairement oui. Enfin, on a qu’une vie, donc je pense qu’il ne faut pas avoir de regrets. De toutes façons, pour moi, il n’y a rien de dramatique. Que ce soit professionnel ou personnel, on peut toujours faire marche arrière, on peut toujours rebondir. On peut… même si je me trompe, même si je reviens finalement dans mon village natal, eh bien j’en apprécierai davantage les bons côtés. C’est que je l’aurai re-choisi que je me serai dit : « Non, je suis allé voir les plages du bout du monde, ça me va pas, je suis mieux ici ». Donc non, il faut y aller. Et puis au niveau boulot, c’est pareil. Là, j’ai changé, j’apprends plein de choses… Même si ça ne marche pas, même si à un moment je dois faire autre chose pour raisons x ou y, eh bien j’aurai appris des choses et c’est pas grave.
Alexandre Willocquet: Oui, ce sera une expérience qui sera toujours intéressante, toujours utile. Oui, tout à fait, je partage complètement !
Thomas Richard: Alors la préparation, elle est hyper importante. Mais aussi, à un moment, il faut y aller. Et puis il faut prendre comme ça vient et il faut surtout s’adapter. Ou sinon bouge pas.
Alexandre Willocquet: Oui, clairement ! Je suis d’accord ! Mais c’est vrai que moi, j’insiste beaucoup (surtout dans un contexte pro) sur tout ce qui est reconversion, sur l’importance de préparer, pour quand même essayer, tant qu’à faire, d’aller dans la bonne direction. Aller vers un job qui corresponde vraiment davantage à ce qu’on aime. Mais par contre, le bémol, et je pense que ce que tu mentionnes est hyper important, c’est que tu as des gens qui préparent tellement bien qu’il n’y vont jamais… c’est à dire qu’à un moment, rien ne remplace le passage à l’action ! Donc il vaut mieux se lancer sur un truc malgré tout imparfait. Je pense que si on l’a préparé un minimum, de toutes façons, on fait un pas dans la bonne direction. Quitte à refaire un autre pas après, comme tu dis. On peut ajuster, c’est toujours possible. On préfère faire bon du premier coup, mais voilà… A vouloir trop faire bon du premier coup, des fois on ne prend plus aucun risque, on ne bouge plus et on passe à côté, quoi…
Thomas Richard: Des fois on n’y va pas parce qu’on a peur.
23’57 : Thomas se sent-il plus apte au changement ?
Alexandre Willocquet: Exactement. Non, mais le plus important, c’est d’y aller, c’est clair ! Et donc, fort de cette expérience là, même si t’avais déjà quand même connu un certain nombre de changements professionnels, tu l’as évoqué, puisque tu avais été freelance déjà… Mais est-ce que tu dirais qu’aujourd’hui, tu te sens plus apte à aborder un éventuel nouveau changement professionnel ou personnel, avec cette expérience?
Thomas Richard: Oui, clairement, oui ! Oui, parce qu’en fait, là pour le coup, l’expérience est globale. Enfin… on est allé à l’autre bout du monde, moi j’ai monté un truc, je connais personne et au final je commence à être bien connu dans la place, etc. Enfin ça libère aussi un niveau de confiance en soi qui est assez fort, assez élevé et puis voilà, je sais que je ne risque pas grand chose. Et je sais, enfin c’est ce que je disais aussi tout à l’heure : j’apprécie d’autant plus ce que j’ai quitté et ce que je trouve ici. Enfin, je pense que ça ne peut être qu’enrichissant. Il y a un autre un truc que je voulais dire aussi tout à l’heure, c’est qu’il y a pas de « bon moment », finalement. Enfin c’est comme la préparation, tu peux pas attendre l’alignement parfait etc. On n’envoie pas une fusée dans l’espace, quoi. Oui, il y a des moments qui seront plus faciles que d’autres, mais à un moment, il faut y aller.
Alexandre Willocquet: Oui, tout à fait. Parce que tu vois, tu évoquais le Covid, ça aurait pu aussi être une bonne raison de ne pas partir, parce qu’on ne savait pas trop, l’inconnu et tout… D’un autre côté, à ce que je comprends, finalement, ça a plutôt été un facteur facilitant, en tout cas à ce moment là, le fait que ton épouse soit infirmière en l’occurrence, bon voilà… mais à un moment, c’est ça, on peut se trouver plein d’excuses pour ne pas y aller. Et en fait, évidemment, il peut y avoir des moments dans la vie où il faut savoir patienter un petit peu… mais enfin globalement, on pêche plus souvent en se disant que ce n’est pas le bon moment, à tort, qu’en y allant en sautant trop vite, je trouve. Donc tout à fait d’accord aussi !
Thomas Richard: Je pense qu’il faut avoir de la préparation, mais elle doit être là, finalement, pour faire sauter les freins. Les freins que tu peux te mettre toi-même dans ta tête. Et te challenger un petit peu sur ton envie et sur ta capacité, ta confiance à changer et à t’adapter. Et au bout d’un moment, ben il y a les derniers détails, ils sont importants. Enfin ça, de toutes façons tu trouveras la cible que t’avais imaginée.
Alexandre Willocquet: Oui, oui, tout à fait ! Surtout quand tu pars à l’autre bout du monde. Effectivement, il tu n’as pas forcément les bons repères. Donc oui tu as raison, vouloir être parfaitement nickel, prêt sur tous les aspects, alors que finalement il y a tout un ensemble de choses que tu n’évalues pas bien, c’est sûrement une perte de temps.
26’54 : La plus mauvaise raison pour ne pas changer
Alexandre Willocquet: Ca marche ! Et alors, question un peu particulière : quelle est la plus mauvaise raison que tu puisses trouver, ou que pourrait trouver, d’après toi, quelqu’un pour ne pas changer de vie ? C’est à dire, quel est vraiment, selon toi, le pire conseil à suivre ? Qu’est-ce qui ne doit surtout pas nous bloquer?
Thomas Richard: Pour moi c’est le fait de se dire que ce n’est pas le moment. En fait il y aura toujours un petit truc. Enfin voilà, c’est de se dire que ce sera mieux plus tard. Attendre le bon alignement des planètes, ça ne sert à rien en fait, ça ne marchera pas. Et au final, tu vas juste attendre et te dire « ah, ben j’aurai bien aimé faire ça ». Mais au final tu seras sur ton lit d’hôpital à la fin, et tu ne l’auras pas fait…
Alexandre Willocquet: Exactement ! Oui, je suis d’accord !
Thomas Richard: Donc voilà… C’est plus de se dire : « il y aura toujours des imperfections ».
Alexandre Willocquet: Oui, tout à fait. Non, non, mais c’est important. C’est vrai, comme tu dis, bon, on n’aborde pas tous la situation de la même manière, mais il y a quand même beaucoup de perfectionnistes. Moi j’en fais plutôt partie aussi et c’est vrai que, malheureusement, on reste d’autant plus bloqué parce qu’on n’est pas certain que tout soit parfaitement aligné. Et c’est vrai que c’est dommage de rester bloqué à ça. Il faut accepter une part d’incertitudes et d’inconnues malgré tout dans ces changements là. Clairement. Oui ! Ok, c’est intéressant.
28’22 : Ce qui le fait se lever le matin
Alexandre Willocquet: Et alors, aujourd’hui, qu’est-ce qui te fait te lever le matin ?
Thomas Richard: Aujourd’hui, pour le coup, c’est mon job. En fait, je m’amuse dans mon boulot ! Ça ne m’était pas arrivé depuis un moment, parce qu’à force de faire tout le temps la même chose, à bout de 20 ans… Mais aujourd’hui, je découvre un métier qui est un peu complémentaire à celui que j’ai exercé jusque là. En gros, je résous des puzzles. Enfin voilà, je m’amuse, je le vois comme un jeu. J’aime bien construire, j’aime bien livrer un truc fini. Et ça, je ne le faisais pas avant. Ce que je faisais, c’était des documents, donc ça n’avait rien à voir. Et là, je vois l’impact directement de ce que je fais. Donc pour l’instant, oui, je m’amuse, j’apprends plein de trucs, je rencontre des gens différents, etc. Donc c’est hyper enrichissant et je me lève sans problème !
Alexandre Willocquet: Bon, ben ça, c’est cool ! Oui, je pense que le côté « s’amuser », quand on a l’occasion de le faire, c’est super important. Et puis l’autre point que tu as évoqué, je pense qui est super important aussi, c’est le côté « voir le concret ». C’est vrai que souvent, en fait, quand on ressent un manque de sens, souvent c’est qu’on est un peu trop loin de l’impact que notre activité a (parce que généralement elle a quand même toujours un impact ! Moi j’ose l’espérer !). Mais c’est vrai que, lorsque tu es un peu loin du client final ou que tu ne te rends pas bien compte du changement que tu peux lui apporter, c’est plus compliqué, je trouve, de trouver une motivation et là, eh bien en étant en prise directe et en voyant directement les résultats, je pense que c’est un facteur de motivation assez évident, tout à fait.
Thomas Richard: Oui, complètement.
30’00 : de Thomas, la citation préférée
Alexandre Willocquet: Ok. Eh bien écoute, pour terminer, j’aurais une dernière question, c’est : est-ce que tu as une citation préférée que tu pourrais partager ?
Thomas Richard: Oui. Je l’ai tatouée ici.
Alexandre Willocquet: D’accord ! Pour ne pas l’oublier pour l’interview !
Thomas Richard: Oui, c’est ça ! (rires) Non, c’est une phrase que je me suis mise à mes 40 ans. C’est un peu dans la même veine, c’est Yoda : « Do. Or do not. There is no try ! ». Donc en gros, l’idée, enfin moi je le comprends comme ça, c’est que quand tu veux faire un truc, soit tu y vas à fond et tu te donnes tous les moyens pour y accéder, soit tu ne le fais pas, en fait, et tu passes à autre chose. Mais il n’y a pas d’entre deux, en fait. Moi, je la prends comme ça : c’est que si vraiment tu veux changer de vie, changer de boulot, ben tu y vas !
Alexandre Willocquet: Non, mais tout à fait ! Alors c’est intéressant parce que c’est une citation que je connais. Effectivement, on a des références communes, mais je l’avais complètement oubliée, celle-là, pour le coup ! J’aime bien les citations, mais celle-là, elle ne me revenait plus du tout en tête. Et oui, je suis d’accord. Je pense que là il ne faut pas se tromper… parce que ça pourrait, si on la prend de travers, ça peut avoir un côté presque paralysant en se disant : »bon ben si on n’a pas le droit à l’essai, on n’a pas le droit à l’erreur », quelque part. Mais je ne le prends pas du tout comme ça ! Comme toi, je pense que c’est dans l’état d’esprit. C’est se dire, finalement, il ne faut pas faire semblant. Tu vois, c’est faire semblant de : « je vais peut-être partir, je vais peut-être aller à l’étranger un jour », puis finalement on le fait jamais… Ou bien : « Ah tiens, je vais peut être devenir entrepreneur », mais on vivote un peu et puis finalement, on se met jamais dans les chaussures et on n’y va pas vraiment. Donc oui, je crois que dans l’état d’esprit, c’est ça, c’est d’être vraiment en mode un peu commando. Après, des essais/erreurs, il y en a et ça fait partie du jeu. Non mais intéressant, merci beaucoup pour ce partage ! C’est vrai que je l’avais oubliée, celle-là, mais je vais la noter ! J’aime bien enrichir ma liste de citations, je vais la rajouter, elle sera en bonne place, celle-là ! Eh bien écoute, merci beaucoup Thomas. C’était super intéressant, parce que je pense que l’expérience que tu vis actuellement peut vraiment être utile, que ce soit sur l’aspect changement personnel ou professionnel, et voilà, les deux vont de paire là. Je pense que ça intéressera les personnes qui ont regardé cette vidéo avec nous. Eh bien, je te remercie encore une fois d’avoir accepté l’invitation. Je te souhaite énormément de plaisir, surtout. Et de succès professionnels aussi dans les prochains mois, prochaines années. Et puis, écoute, au plaisir de te revoir !
Thomas Richard: Ça marche, merci Alex !
Alexandre Willocquet: Merci beaucoup, à bientôt.
Thomas Richard: A bientôt !
32’29 : Sois l’invité de la prochaine interview « Inspirons-nous ! » !
Alexandre Willocquet: Voilà, cet entretien est maintenant terminé. J’espère qu’il t’a intéressé, j’espère qu’il t’a même inspiré ! Et si c’est le cas, eh bien tu peux, bien sûr, mettre un petit « like » directement sous la vidéo. Et si tu as toi-même connu un projet de changement de vie professionnelle ou personnelle, ou si tu as envisagé de le faire et que tu y a renoncé, je te propose de me contacter si tu souhaites qu’on regarde ensemble la possibilité de réaliser un entretien équivalent à celui que tu viens de visionner. Parce que je pense qu’il y a, dans les expériences de chacun d’entre nous, beaucoup de leçons intéressantes à retirer, qui peuvent aider d’autres personnes dans des circonstances équivalentes, à éviter des erreurs, à gagner du temps, à avoir plus de chances, tout simplement, de mener leur projet de changement de vie au bout. Donc, si tu es intéressé dans cette démarche, si tu veux, toi aussi, à ton tour, inspirer d’autres personnes, d’autres cadres, eh bien je te propose de m’envoyer un petit message. Prends contact avec moi et ensemble, on regardera comment organiser un entretien comme celui-là. Je te remercie pour ton attention. Je te remercie d’avoir regardé cette vidéo jusqu’ici et je te souhaite une excellente journée !