Changer de Vie à 40 ans : Tel est mon Défi (et Pourquoi tu Ferais Bien d’en Faire Autant) !

Alors comme ça, arrivé à la quarantaine, tu te poses de plus en plus de questions ?

Au point d’envisager parfois de plaquer ta situation… Mais changer de vie à 40 ans, ça peut faire peur, est-ce bien raisonnable ?

Fais-moi confiance, comme toi, je me la suis posé, cette question… sans trouver de réponse toute faite à même de satisfaire ma curiosité !

Alors j’ai fini par décider de me lancer un grand défi : trouver comment changer de vie à 40 ans (j’aurais même presque pu dire « changer de vie à 45 ans »).

Je sais, je sais… on risque de se dire : « encore un qui nous fait sa crise de la quarantaine ! ». Et ce ne sera peut-être pas tout à fait faux ! 😉 Mais entre nous, quelle importance ?

Tu vois, comme l’humanologue Jean-François Dortier, je suis persuadé qu’en fait, on peut changer de vie à n’importe quel âge. Certes, pour des raisons (et surtout face à des contraintes) différentes…

Je partagerai donc avec toi, ici sur ce blog, mes réussites comme mes éventuels échecs. Parce que je suis persuadé que l’expérience va être instructive. Et qu’elle peut en concerner plus d’un, à commencer par toi ! 🙂

Et cela, qu’on veuille changer de vie à 40 ans, à 30 ans ou même à 50 ans (écoute cette interview) !

Mais ne brûlons pas les étapes, je vais commencer par t’expliquer d’où je viens et surtout où je veux aller.

D’une vie sans histoires…

Lac parfaitement lisse représentant une vie sans histoires
« Lake St. Peter » de Яick Harris, sous licence CC BY-SA 2.0

Pour commencer, je m’appelle Alexandre, je suis marié (pour la seconde fois, donc persévérant 😉) et très heureux en couple avec ma femme. Par ailleurs, je suis le père de deux enfants cools, deux garçons dont je suis très fier. Ah oui, j’ai aussi la chance d’avoir une santé de fer.

J’ai fait des études d’ingénieur généraliste, j’exerce le métier de manager depuis 20 ans et je suis cadre dirigeant depuis 12 ans dans l’industrie de la santé, qui ne connait pour ainsi dire pas la crise.

On m’a fait confiance pour diriger une usine de 350 personnes il y a 5 ans. C’était un peu avant l’âge de 40 ans, et c’était mon projet professionnel principal !

En substance, tout roule donc. Et je devrais même pouvoir profiter davantage de la vie d’ici 20 ans. Voire un peu plus, en fonction de l’équation périlleuse de l’équilibre des systèmes de retraite 😉 !

En théorie, je ne suis pas dans la situation idéale pour envisager de changer de vie.

… à l’envie de changer de vie à 40 ans

Une décision inattendue

Mais je ne vis pas en Théorie ! Voilà quelques mois, à la surprise de tout le monde, j’ai décidé d’appuyer sur le bouton « Pause ».

Pourtant, pas de crise, pas de burn-out à l’horizon, mais de la fatigue néanmoins. Et surtout moins de satisfactions dans mon poste au travail, dont j’avais fait le tour.

J’avais envie de changement. Assez pour que je me demande sérieusement si j’avais vraiment envie d’enchaîner tout de suite sur une nouvelle expérience de patron de site.

Et en réponse, j’ai décidé de prendre un congé sabbatique de 11 mois, la durée maximale. Un break pour prendre du recul par rapport au travail, passer plus de temps avec ma femme et mes enfants. Pour entretenir ma santé, aussi. Et peut-être pour voir un peu le monde !

Finalement, il était peut-être tout simplement question pour moi aussi de faire le bilan de ma vie à 40 ans. 😉

Aucun courage là-dedans de mon point de vue, à ce stade du moins, même si mon entourage semblait persuadé du contraire !

Ça ne faisait pas non plus forcément partie de mon « projet de carrière », mais cette option s’est imposée au gré de différentes circonstances que je ne détaillerai pas ici, tant par pudeur que par respect pour mon employeur. 😉

La chance d’une vie

A travers ce congé, que je conçois comme une mini-retraite (chère à Tim Ferriss dans son excellent bouquin, La semaine de 4 heures), j’espère atteindre différents objectifs :

  • d’abord me ressourcer à la maison pour être frais et dispo à l’attaque de la seconde partie de mon parcours professionnel. Je n’ose parler de « seconde moitié » tant l’âge de départ à la retraite fait figure de cible mouvante 😉
  • ensuite, profiter davantage de ma femme, de mes enfants, de ma famille, de mes amis et au sens large de la vie, tant que j’en suis physiquement capable. J’ai vu trop de personnes atteintes de problèmes de santé ne pas pouvoir réaliser leurs rêves et projets à l’atteinte de la retraite…
  • surtout, ne pas cesser de développer mes compétences, mais apprendre des choses différentes (et sûrement plus « fun » qu’une formation professionnelle imposée)
  • enfin, réfléchir sérieusement aux différentes options à ma portée pour la suite de ma carrière, surtout ne pas enchaîner de façon mécanique !

Eh non, je n’ai pas prévu de partir en voyage autour du monde. C’est d’ailleurs probablement préférable vu les circonstances actuelles…

C’est un choix qui ne m’aurait pourtant pas déplu, car une telle expérience vous forge probablement un homme. Et puis, ça aurait été la source de nouvelles rencontres, la découverte de nouvelles cultures.

J’ai d’ailleurs en projet de programmer différentes escapades en couple à l’occasion de week-ends (ou plutôt d’ailleurs de « mid-weeks » 😉) prolongés.

Mais je ne pense simplement pas qu’un tour du monde soit la meilleure option pour qui a durablement envie de changer de vie à 40 ans !

Quels obstacles pour changer de vie à 40 ans ?

Rhinocéros représentant un des obstacles inattendus sur la route du changement
IMG_1145.JPG par Chris Ingrassia, sous la licence CC BY 2.0

Au bout de 2 mois de cette nouvelle vie, je ne te cache pas que j’ai déjà rencontré différentes émotions. Pour la première fois depuis longtemps, je me suis retrouvé face à la crise de la page blanche au moment de remplir mes journées !

Non pas que ce soit difficile de trouver des idées d’activité. Mais cela changeait tellement de la routine et des contraintes automatiques que l’on accumule si facilement au travail…

Et puis quelque part, il y avait la peur de ne de pas bien équilibrer mes différents objectifs. En particulier de sacrifier la réflexion sur ce que j’aimerais faire « quand je serai grand », en respect avec mes valeurs.

11 mois, je savais que ça allait passer bien vite. Et je voudrais ne reprendre un poste de direction de site qu’une fois convaincu que c’est ce qui me motive le plus pour les années à venir. Et que c’est là que j’ai le plus à apporter à la collectivité.

Par ailleurs, il y a une forme de « déclassement social » à assumer : pas toujours simple de céder le pouvoir, même si je pense ne jamais y avoir été accro de la même façon qu’un homme comme Frank Underwood dans « House of Cards ».

Même quand vous le vivez bien à titre personnel, il faut composer avec les regards interrogateurs, voire désapprobateurs, d’hommes et de femmes de votre entourage. « Quelle folie d’abandonner un emploi dans un poste aussi envieux et envié ! ». Voire…

Des perspectives motivantes

Dessin d'une barre de chargement en cours d'un programme pour changer de vie à 40 ans
« Change by Brian Solis » de b_d_solis, sous licence CC BY 2.0

Pour le moment, je reste convaincu que dans mon cas, cette « prise de risque » est largement compensée par les possibilités qu’elle m’ouvre.

Par exemple, celle de reprendre le temps de lire (de tout : mangas, comics, Le Trône de fer et plusieurs classiques de Développement personnel).

Celle de soigner davantage ma forme physique, à travers plus d’activité, plus de sommeil (je teste enfin la sieste quotidienne de 20 minutes !) et une nouvelle façon de m’alimenter (je découvre et teste actuellement la chrono-nutrition).

Mais aussi la possibilité de développer une dimension spirituelle qui me manquait. Par une formation et une pratique régulière de la méditation (qui m’intéressait depuis quelques années).

Ainsi que par le dépoussiérage de mes valeurs, dont j’attends une contribution significative à un énoncé de mission personnel revisité (une fois relu Stephen Covey).

Au final, une myriade d’options qui permettent d’envisager un emploi du temps si différent et si alléchant ! 🙂

Donc, je réalise que de multiples options s’offrent à moi ! Pendant ce congé, bien sûr, mais aussi après. Pour la première fois de ma vie, je me pose la question de ce que j’ai vraiment envie de faire.

Mais ce qui était au départ une réflexion sur le métier auquel candidater, voire au mieux sur le bien-fondé de faire toute ma carrière dans la même « maison », prend une tournure un peu inattendue…

En effet, je me suis pris au jeu en élargissant sensiblement l’horizon de cette réflexion. J’ai décidé de reprendre ma vie en main, d’agir et tenter pour ne rien regretter.

Quitte à développer de nouvelles compétences pour envisager une reconversion et à changer de vie professionnelle à 40 ans.

Plus que 9 mois pour changer de vie !

Voici donc où je veux aller : je me suis donné les 11 mois de mon congé (il en reste 9 au moment où j’écris ces lignes) pour mener l’expérience de changer de vie à 40 ans. Avant de décider si je reprend mon travail chez mon employeur.

C’est le défi que je me suis fixé : montrer qu’à la quarantaine, un cadre qui n’a connu que le salariat (et même une seule entreprise durant sa carrière) et qui jouit d’une situation financière confortable peut avoir assez « faim » dans sa vie pour réussir à changer pour de bon et créer sa propre entreprise.

Mais pas n’importe quelle entreprise : une entreprise au service de sa vie, qui ne procurera peut-être pas les mêmes revenus absolus que son poste précédent, mais améliorera son revenu horaire et lui permettra de beaucoup mieux équilibrer vie privée et vie professionnelle.

Je suis bien conscient que tout ne sera pas simple. Qu’il faudra pour le coup un peu plus de courage que pour simplement demander un congé sabbatique. Mais je suis persuadé que le jeu en vaut la chandelle.

Changer de vie à 40 ans : que retenir ?

Long chemin vers le changement
« Longi chemin » par ariane rek, sous licence CC BY-ND 2.0

Tu t’es demandé à plusieurs reprises comment changer de vie à 40 ans, mais cela te fait peut-être peur, et c’est bien compréhensible.

J’emprunte actuellement moi-même ce chemin de la reconversion professionnelle. Et en tant que mari et père, je te confirme qu’il n’est pas évident de décider de changer de métier. Et plus largement, de quitter une bonne situation.

Mais comme je te l’ai expliqué dans cet article, les raisons et les satisfactions peuvent être multiples. Et te donner le surcroît de courage nécessaire à oser changer de vie. 

Désormais, le chrono est enclenché depuis 2 mois et j’ai posé avec satisfaction les premières pierres de ma « vie-dont-je-suis-le-héros » ! 🙂

Et comme j’ai beaucoup de questions ou messages sympathiques de mes collègues, que je réalise que ma démarche étonne mais en intéresse plus d’un, j’ai décidé de témoigner de cette expérience à travers ce blog.

J’y partagerai mes expériences et mes découvertes. Mes doutes peut-être aussi.

Ami lecteur, tu y suivras mon cheminement et tu découvriras si je réussis à changer de vie à 40 ans, si j’échoue, ou si « la Vérité est ailleurs ». 😉

Et surtout, j’espère, tu y puiseras de l’inspiration et de la confiance en toi pour, à ton tour, interroger ta vie. Est-elle déjà conforme à tes rêves, ou dois-tu, toi aussi, prendre le risque d’une reconversion professionnelle pour tenter ta chance ?

Alors accroche ta ceinture et suis moi pour savoir si 11 mois peuvent suffire pour changer de vie !

PS : tu trouveras un bilan mensuel dans chacun de ces articles :

  • Cindy Stoehr dit :

    Bonne route dans cette recherche de toi-même, de ce que tu veux vraiment faire ……. En effet, c’est courageux de faire une pause de cette façon, mais cela doit permettre de prendre le temps….. de choses choisies et non subies ! Bises, Cindy

  • Alexandre Willocquet dit :

    Merci ! Je n’ai pas forcément l’impression d’avoir fait un choix si « courageux », car le congé sabbatique est un environnement très favorable et protégé. Mais effectivement, j’espère réussir à faire des choses qui me plaisent et c’est bien parti ! 🙂

  • Nicolas Biz dit :

    Salut Alexandre, tout d’abord bonne année à toi et à tous ceux qui tu as d’avantage le temps d’aimer désormais.
    C’est avec plaisir que je vais suivre tes aventures et peut-être même arriveras-tu à me convertir à la méditation. Tu le sais tout comme toi j’ai fait le choix de quitter mais moi de façon définitive notre employeur. Je me suis juste orienté vers une autre entreprise faisant le même métier mais pas de la même façon car j’aime trop cet environnement et je ne pourrais pas m’en passer. Éclate toi bien dans ta quête, je vais suivre cela avec attention. Amitiés, Nicolas

  • Lopez dit :

    Je suis moi aussi diplômée ingénieur généraliste et j ai orienté ma carrière dans l industrie pharmaceutique. Je comprend qu´on puisse avoir envie d autres horizons surtout quand on a de fortes responsabilités au quotidien dans son travail. Il faut savoir «  lâcher prise », chose dont j ai beaucoup de mal à faire… alors profitez bien de ce moment pour faire un bilan sur votre future vie professionnelle.

  • Alexandre Willocquet dit :

    Merci Nicolas, c’est très sympa ! Une excellente année à toi aussi. Le changement d’entreprise est une autre option pour sortir de sa zone de confort, ça m’intéresse d’avoir ton retour à l’occasion. Bonne continuation dans cette nouvelle aventure !

  • Alexandre Willocquet dit :

    Merci Jennifer ! L’industrie pharma est un milieu que j’adore et je ne peux donc que comprendre et approuver votre orientation 😉 C’est davantage au niveau du contenu du poste que je m’interroge. Muscler son lâcher-prise ne peut être que bénéfique, je me débrouille un peu moins mal grâce à la méditation.

  • Caroline dit :

    Bonjour Alexandre,

    Je vais suivre ce blog avec attention 🙂
    Bravo pour ce projet.
    Hate de lire toutes tes etapes

    Caroline

  • Alexandre Willocquet dit :

    Merci pour ce message sympa, Caroline.
    N’hésite pas à t’abonner au blog pour être prévenue quand sortiront les prochains articles 😉

  • Benedicte Boursin dit :

    Salut Alexandre,
    J’ai bien suivi tes premiers mois. Ton blog a bien résonné en moi au moment où j’ai fait un mini changement pro, je suis partie à Francfort 5 mois faire un nouveau job et y ai retrouvé l’oxygène du changement et des collègues de tous horizons et de grande maturité. Malheureusement comme c’était au détriment de ma vie familiale, je ne pouvais rester plus longtemps. Le retour à Sisteron a été très dur; ton blog permet de survivre et prolonger l’expérience. Je te suis avec intérêt, aussi parce que je sais la personne que tu es, je sais que forcément je vais être étonnée et grandie !

  • Alexandre Willocquet dit :

    Merci pour ce retour Bénédicte, et content que ce blog puisse t’apporter quelque chose à un moment où tu ressens un besoin de changement ! 🙂 Je ne sais pas si je mérite tout ça, mais ça va me mettre un peu plus la pression pour en faire quelque chose d’utile au plus grand nombre !

  • Alicia dit :

    Bonjour Alexandre,
    J’ai lu avec plaisir cet article sur ton défi. C’est un beau projet plein de promesses ! J’aurais plaisir à suivre ton cheminement.

    En passant je te remercie de nouveau vivement du temps que tu m’as accordé sur mon propre projet.

    Nous avons des points communs qui pourraient être source de discussions notamment sur le sujet du développement personnel, du sens à donner à notre vie, tu as aussi parlé d’un peu de fatigue avant le début de ton congé, … bref je serais vraiment ravie d’échanger sur tout cela.

    Est ce que tu proposes des articles invités ? Car ton projet pourrait faire l’objet d’un article dans le cadre de mon défi sur mon blog 😉
    Fait moi un signe si cela t’intéresse 😊 @ bientôt

  • Alexandre Willocquet dit :

    Merci Alicia, c’est sympa d’être passée faire un tour ! Avec plaisir pour échanger ou envisager un article invité, je te contacte par mail.

  • Caroline dit :

    la version podcast est très sympa, merci pour cette proposition !

  • Alexandre Willocquet dit :

    Merci pour ton retour positif, Caroline, c’est encourageant ! 🙂

  • Fanny dit :

    Salut Alexandre !
    Et bien quelle présentation ! C’est un défi qui me parle énormément ! Je m’y retrouve complètement ! A l’heure où j’écris, j’ai 19 mois encore devant mois. Ça paraît long et en même temps, je pense que ça passe très vite. Il y a tant de choses à faire… On a pourtant l’impression d’être vraiment en vie pendant cette période, on sort la tête du guidon… Je vais me balader un peu sur ton blog et voir où tu en es… Je te souhaite une belle traversée et que tes rêves aboutissent !
    Je te suivrai avec plaisir et peut-être qu’un jour on pourra échanger, j’en serai ravie ! Au plaisir de te lire !

  • Alexandre Willocquet dit :

    Bonjour Fanny. Oh que oui, ça passe vite ! Mais je te confirme que quand on se fixe plein d’objectifs, même si les journées défilent sans qu’on s’en rende compte, il y a un sentiment de satisfaction intense quand on fait le bilan. Et le plaisir de faire « autre chose » de sa vie. Merci pour tes encouragements et pas de souci pour échanger.

  • […] Les experts parlent de la crise de la quarantaine, des doutes découlant du cadre de vie et du désir de « jouer la seconde moitié de la vie » d’une manière différente de la moitié précédente. A 40 ans, vous prenez conscience du passage du temps et du côté éphémère de l’existence. En d’autres termes, prenez une première évaluation de votre vie et tirez les premières conclusions pour pouvoir changer de vie à 40 ans. […]

  • […] premier obstacle qui vous empêche de changer de vie à 40 ans, c’est vous-même. En effet, vous êtes la seule personne capable de vous détourner de vos […]

  • jouvenon dit :

    super article ! moi aussi j’ai changé de vie à 40 ans après avoir ronflé dans des postes de direction ces dernières années et j’en suis enchantée ! et d’ailleurs, si tu cherche une femme à interviewer sur ce sujet, je suis ton obligée !

  • Alexandre Willocquet dit :

    Merci Ophélie ! Ca pourrait être intéressant. Je te contacte par mail pour en discuter. 🙂

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